vendredi, août 18, 2006

Cochons de Beyrouth

Il est de plus en plus évident que la guerre du Liban était en préparation, bien avant le 12 Juillet. Il y a une autre perspective qu’il faudra aussi considérer :
La guerre au Liban n'a été ni « imposée » ni « improvisée ». Elle a été longuement préparée par Israël et les États-Unis, et son objectif est de tester la meilleure stratégie pour frapper l'Iran et ses installations nucléaires. C'est ce qu'écrit le journaliste Seymour Hersh dans une longue enquête parue hier dans l'hebdomadaire The New Yorker. La capture de deux soldats israéliens le 12 juillet par le Hezbollah n'a été qu'un prétexte, comme tant d'autres incidents qui ont lieu de temps à autre sans qu'Israël décide de les traiter comme des casus belli majeurs, dit-il.
Donc le Liban était un teste, une préparation pour l’Iran. Et du point de bue l’Iran ? D’après Robert Fisk :
Il est évident que l’Iran, le supporter principal du Hezbollah, pense de la même façon. Le président Mahmoud Ahmadinejad, qui d'habitude parle plus qu’il ne pense, a condamné les Etats-Unis pour avoir donné à Israël des armes qui étaient utilisées contre les civils libanais – ce qui est parfaitement juste. Mais il n'a pas dit que les missiles que le Hezbollah a utilisés viennent d'une nouvelle génération de l’arsenal Iranien qui n'existait pas pendant la guerre Iran-Iraq (1980-88). Alors que les Etats-Unis avaient hâte de mesurer l’efficacité de ses armes – même si ce teste a principalement ciblé les civils – personne ne devrait douter que l’Iran aussi était en train d’évaluer l’efficacité – et l’impact sur l’armée Israélienne – de ses nouveaux missiles « Fajr ».
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