samedi, juillet 07, 2007

Photos d'Iran

jeudi, juillet 05, 2007

médecins avec frontières

Le Times de Londres sème la panique:
Trois mois environ avant les attentats manqués en Grande-Bretagne, un responsable d'Al-Qaeda en Irak avait averti en avril un ecclésiastique britannique de prochaines attaques contre des cibles britannique et qu'elles seraient effectuées par «ceux qui vous soignent», rapporte mercredi le Times.
Faut il éviter les médecins étrangers? D'après le Monde:
Leur arrestation attire l'attention sur les procédures de certification des médecins étrangers travaillant dans le système de santé britannique, où ils représentent près de la moitié des praticiens, 128 000 sur 277 000. Quelque 27 000 ont été formés en Inde, 2000 en Irak et près de 200 en Jordanie. Le manque de praticiens était si grave il y a quelques années que les médecins étrangers n'avaient pas besoin de demander un permis de travail pour pouvoir exercer au Royaume-Uni.
Mieux encore, parmi ces Irakiens, 900 sont arrives en GB depuis la guerre.

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mercredi, juillet 04, 2007

Photo de Mercredi

Par Josef Hoflehner
(Je suis navré d’avoir négligé ce blog pour si longtemps. Le boulot retient la majorité de mon temps. Mais je vais m’y remettre tout doucement)

samedi, mars 10, 2007

Les dernières semaines ont été si chargées que je ne pouvais plus écrire quoi que ce soit (pour des raisons personnelles). Je m’excuse et je remercie ceux qui m’ont envoyé des emails pour avoir des nouvelles. Je vais m’y remettre dès demain, en tout cas je l’espère !

jeudi, février 08, 2007

De tels intellos

Voici ce que la nation de Descartes, Voltaire et Sartre nous réserve aujourd’hui :

Alain Soral, écrivain polémiste, ancien communiste, partisan de Jean-Pierre Chevènement lors de l'élection présidentielle de 2002 rejoint Le Pen :

Selon M. Soral, "la gauche et la droite ne se différencient pas sur les conditions économiques et sociales mais par un petit peu plus de féminité". Ségolène Royal, estime le polémiste, s'inscrit "dans une longue épopée des idiotes utiles du féminisme" et sa candidature correspond à "une absence de projet autre que sociétal" de la part du Parti socialiste. Rien à voir avec Marine Le Pen, qui, dit-il, "est un très bon homme politique." "On peut lui reprocher parfois une certaine masculinité, une certaine brutalité d'expression" mais elle "n'est pas tout sourire" et parle des "questions économiques" contrairement à Mme Royal qui, affirme M. Soral, "porte émotion et psychologie". "Jean-Marie Le Pen a eu un fils, il s'appelle Marine", lance-t-il.

Chez Sarko :

André Glucksmann … dans une tribune publiée par Le Monde du 30 janvier, explique son soutien au candidat de l’UMP essentiellement par des considérations de politique étrangère. Pour l’ex- « nouveau philosophe », qui scrute depuis plus de trente ans les origines du totalitarisme, le verdict est sans appel : repliée sur l’Hexagone, la gauche française a renoncé au combat d’idées et à la solidarité internationale.

Mon préféré – et il est un peu plus malin et se cache derrière ses grands airs – Alain Finkielkraut:

Alain Finkielkraut a démenti soutenir Nicolas Sarkozy sur France Inter. Tout en jugeant que ce soutien ne serait «pas monstrueux», il a précisé que c’était «faux». Refusant l’étiquette d’intellectuel de gauche comme celle d’intellectuel de droite, il s’est dit favorable «à la continuité de la nation» et a estimé que la gauche était «dans le coma». «Je serais d’accord avec elle pour parler d’un désordre de la mondialisation», a-t-il dit avant de regretter que la gauche ait été «michael moorisée». Quant à Jaurès, revendiqué par Sarkozy, le philosophe a lancé : «Que la gauche le lise au lieu de se l’approprier !».

Mardi, dans un entretien à l'AFP, l'écrivain estimait que «la gauche est dans le coma», qu'elle «a choisi la voie du mitterrandisme, de la posture, du symbole et pas la voie du mendésisme, c'est-à-dire en gros de la connaissance des dossiers». «Si je suis poussé dans mes retranchements, alors oui je nommerai François Bayrou, je nommerai Nicolas Sarkozy et peut-être également, sous certaines réserves, Dominique Voynet. Mais j'aurais préféré une candidature de Nicolas Hulot».

mercredi, février 07, 2007

Photo de Mercredi

mardi, février 06, 2007

Ehren Watada

Ehran Watada est un "officier de l'armée américaine qui s'est vu refuser la possibilité de débattre devant un tribunal de la légalité de la guerre en Irak comparaît à partir de ce lundi pour avoir refusé de servir dans ce pays...originaire de Hawaï, encourt une peine de quatre ans d'emprisonnement s'il est reconnu coupable d'avoir failli à son ordre de mission et refusé d'embarquer avec son unité, la 3e brigade de la 2e Division d'infanterie. Toutefois, Watada avait fait savoir à sa hiérarchie qu'il était prêt à servir en Afghanistan ou sur tout autre théâtre d'opération."

lundi, février 05, 2007

fascisme islamique

Ye Xiaowen, directeur de l’Administration de l’État pour les affaires religieuses en Chine vient de publier un article qui vigoureusement dénonce la politique de Washington. En particulier, Xiaowen critique l’idée « d’islam fasciste » qu’emploie souvent Bush et ses collaborateurs. D’après Xiaowen, ce discours prouve que Washington voit sa guerre en termes de religion.

Mais il y a une autre analyse encore plus pertinente du soi-disant l’Islam fasciste :

La requalification de la « guerre contre le terrorisme » en « guerre contre le fascisme islamique », et donc l’inscription des mouvements fondamentalistes musulmans dans la lignée de ce qu’on a appelé au XXe siècle, sans distinctions, les « totalitarismes », n’est pas innocente. Elle vise à relégitimer des politiques bellicistes, en se fondant sur des amalgames et sur les vieilles ficelles de la « politique de la peur ».


Mieux encore :

Toutefois, les mouvements montrés du doigt par l’administration Bush n’entrent pas dans cette catégorie. L’islamisme doit être appréhendé comme un phénomène contemporain, nouveau et distinct. Certains éléments du fascisme traditionnel peuvent assurément être décelés dans des mouvements fondamentalistes musulmans : la dimension paramilitaire, le sentiment d’humiliation et le culte du chef charismatique (dans une mesure toutefois relative et peu comparable avec les cultes du Duce ou du Führer). Mais toutes les autres dimensions (nationalisme expansionniste, corporatisme, bureaucratie, culte du corps...), fondamentales, du fascisme font généralement défaut.

jeudi, février 01, 2007

Jacques et la diplomatie mathematique

Je me retiens et je ne fais que citer les propos du president:

Alors qu’il plaide depuis longtemps pour une solution qui passe d’abord par le dialogue avec les autorités iraniennes, il avait ces dernières semaines durci le ton, semble-t-il, sous la pression des Etats-Unis. Son principal souci, dit-il, c’est d’éviter "la prolifération" et de voir les sanctions appliquées. Ce qui nous inquiète, précise-t-il, "c’est le refus de l'Iran d'accepter les contraintes de l'AIEA (Agence internationale de l’Energie atomique) et donc d'arrêter d'enrichir l'uranium. C’est dangereux, très dangereux". Sur cela, estime-t-il, "il faut faire très attention". Interrogé lundi 29 janvier, le chef de l’Etat notait que ce n’était pas tant le fait de posséder "une bombe nucléaire" qui serait "dangereux" – "une, peut-être une deuxième un peu plus tard, (…) qui ne lui servira à rien"… "Où l’Iran enverrait-il cette bombe ? Sur Israël ? Elle n’aura pas fait 200 mètres dans l’atmosphère que Téhéran sera rasée."

Mardi, le président a jugé nécessaire de revenir sur ces propos. "C’était, disait-il, un raccourci schématique, extrêmement schématique. Plus encore, a-t-il ajouté, c’est une formule que je retire." En revanche Jacques Chirac maintient que "si l’Iran possédait une bombe nucléaire et si elle était lancée, elle serait immédiatement détruite avant de quitter le ciel iranien. Il y aurait inévitablement des mesures de rétorsion et de coercition. C’est tout le système de la dissuasion nucléaire".

Ce "qui est très dangereux, martèle Chirac, c’est la prolifération".

Lundi, lors du premier entretien, le président jugeait "très tentant pour d’autres pays qui ont de gros moyens financiers dans cette région de se dire “eh bien, nous aussi on va se préparer au nucléaire militaire, on va aider d’autres à le faire”. Pourquoi l’Arabie Saoudite ne le ferait-elle pas à son tour ? Pourquoi n’aiderait-elle pas l’Egypte à le faire également ?".

Mardi, le président tenait à préciser que, en disant cela, il ne souhaitait pas pointer du doigt tel pays plutôt que tel autre. "D’autant qu’aucun de ce ces pays n’a manifesté la moindre volonté dans ce sens." Il prenait cependant toujours très au sérieux "une course aux armements dans la région au sens large".

(source)

mercredi, janvier 31, 2007

Photo de Mercredi

mardi, janvier 30, 2007

Sino-Afrique

Au 8ème congrès de l'Union africaine en Ethiopie, les chefs d’Etats du continent ont choisi le Ghana pour mener l’organisation. Cette décision était initialement difficile étant donné que la candidature du Soudan. Mais la « crise du Darfour explique la réticence des autres pays africains à confier la présidence au Soudan ».

Cette décision était immédiatement soutenue et applaudie par la communauté internationale. D’après un journal Congolais, la présidence sortant, « La France et les Etats-Unis d’Amérique ont, selon une source crédible, pesé de tout leur poids pour déclasser la candidature du Soudan à la tête de l’Union ».

En même temps : « Pour la troisième fois depuis son accession au pouvoir en 2003, le Président chinois Hu Jintao est en tournée en Afrique. La coopération sino-africaine prend de l'ampleur ».

Selon un quotidien Chinois:

Selon un responsable du ministère du Commerce, les services compétents du gouvernement chinois ont fait l'inventaire de toutes les dettes concernées des pays d'Afrique. La Chine compte remplir les formalités des accords d'exemption de dettes avec les pays bénéficiaires d'ici la fin de 2007. 33 pays pauvres d'Afrique fortement endettés et sous-développés ayant établi des relations diplomatiques avec la Chine seront exemptés d'un total de 168 dettes liées à des prêts sans intérêt échus à la fin de 2005.


Ce qui parait bien généreux, sauf que, malgré la (petite) pression internationale, qui a par exemple fait échouer la candidature du Soudan à la présidence l’union africaine, la « Chine a accordé aux pays africains des aides sans aucune condition préalable politique, dans le but d'accélérer le développement socio-économique de l'Afrique et de promouvoir les relations commerciales sino-africaines. »

Aucune condition préalable politique sur le Soudan...

dimanche, janvier 28, 2007

de l'amitié


"D'ailleurs, si les citoyens pratiquaient entre eux l'amitié, ils n'auraient nullement besoin de la justice ; mais, même en les supposant justes, ils auraient encore besoin de l'amitié ; et la justice, en son point de perfection, paraît tenir de la nature de l'amitié."

Aristote

Journée mondiale des Malades de la lèpre


Aujourd’hui, le 28 Janvier, 54ème Journée mondiale des Malades de la lèpre. Ce n’est pas le genre de maladie qui nous fait peur ces jours-ci, mais tout de même : « on détecte 219.826 nouveaux malades de la lèpre chaque année, et en tout 14 millions de malades dans le monde. »

Qui en souffre n’est pas surprenant, l’Afrique et l’Asie du Sud Est...

Par exemple : 956 nouveaux cas dépistés en Côte d’Ivoire

Ou encore : « Les combats au Darfour entre tribus arabes nomades et tribus agricoles noires ont fait au moins 150 morts ces deux dernières semaines, selon les Nations unies au Soudan, qui rapporte qu'entre-temps, 64 cas de lèpre ont été recensés dans la dernière vague de réfugiés. »

samedi, janvier 27, 2007

Capturer. Tuer.

Les grands titres du jour chantent la même chanson à propos de l’Iran :

L'administration Bush a autorisé l'armée américaine à tuer ou capturer les agents iraniens en Irak, dans le cadre d'une nouvelle stratégie agressive pour affaiblir l'influence de Téhéran au Moyen-Orient et l'obliger à abandonner son programme nucléaire, a rapporté vendredi le Washington Post.

Ce nouveau programme "tuer ou capturer" a été autorisé par le président George W. Bush lors d'une réunion avec ses plus hauts conseillers en automne dernier, comme d'autres mesures visant à contenir l'influence iranienne de Kaboul à Beyrouth, et, in fine, à briser la détermination iranienne dans ses efforts nucléaires, indique un article du journal.


« Tuer ou capturer. » Ca fait cow-boy ; ça fait peur ; mais encore une fois le simplisme cache d’autres perspectives.

Revenons à la dernière histoire de capture. En résumé :

Des militaires américains ont effectué [il y a deux semaines] à l'aube une perquisition au consulat d'Iran à Arbil, dans le nord de l'Irak, où ils ont interpellé cinq personnes parmi lesquelles des diplomates et des membres du personnel, ont rapporté des responsables iraniens.


Alors que les journaux continuent à citer la nouvelle ligne d’attaque de Bush – « tuer ou capturer » -- gardez en tête ce coté de la chose:

A l'heure où les Etats-Unis font monter la pression verbale et renforcent leurs troupes pour contrer l'influence iranienne en Irak…L'armée américaine détient toujours cinq Iraniens capturés au cours de ce raid. Selon le général George W. Casey Jr, qui commande les troupes américaines en Irak, les dossiers saisis lors de l'opération et les déclarations des captifs montrent que l'un d'entre eux au moins travaillait pour les services de renseignements iraniens. Pour l'Irak, qui, comme Téhéran, demande la libération des cinq hommes, l'impasse qui a suivi le raid traduit l'ingérence des Etats-Unis dans les affaires irakiennes.


Surtout :

Et le gouvernement américain s'oppose à la présence en Irak de fonctionnaires iraniens et en particulier de gardiens de la révolution. En revanche, pour l'Irak, l'Iran est le premier partenaire commercial et une source essentielle de revenus touristiques, en particulier grâce aux milliers de pèlerins chiites qui se rendent chaque année dans les villes saintes de Nadjaf et Kerbala. Une grande partie de l'économie de la région semi-autonome du Kurdistan irakien, dans le nord du pays, repose également sur le commerce avec l'Iran et sur la contrebande à destination de la République islamique. Depuis la fondation de la théocratie iranienne, en 1979, le Kurdistan est en effet devenu une zone de transit pour l'alcool, les films et les antennes satellites.

Le raid contre le bureau de la représentation iranienne, qui délivrait des visas et d'autres documents aux Irakiens désireux de voyager en Iran, a touché au cœur l'économie du Kurdistan, dont les liens commerciaux avec Téhéran étaient justement facilités par ce bureau.


Considérer ces détails négligeables, comme la survie économique, c'est moins intéressant. Capturer. Tuer. Ca, c’est de la vraie politique.

mercredi, janvier 24, 2007

Photo de Mercredi

mardi, janvier 23, 2007

Monde-Uni

49% des personnes interrogées dans le monde considèrent que les Etats-Unis ont eu un rôle négatif au niveau international en 2005/2006, selon un sondage publié mardi.

Sur les 26.000 personnes interrogées dans 25 pays pour ce sondage de BBC World Service réalisé au cours des trois derniers mois, 73% ont totalement désapprouvé la façon dont le président américain George W. Bush a géré l’intervention militaire américaine en Irak. Ce pourcentage est même de 81% Britanniques, alors que la Grande-Bretagne est le principal allié des Etats-Unis.

dimanche, janvier 21, 2007

Barack Hussein Obama

Les Clinton à Chappaqua [ville de l'Etat de New York où ils ont leur maison] Bill Clinton : "Simplement pour savoir, sénateur Obama, vous utilisez votre deuxième prénom ? Hillary est en train de vous tricoter une écharpe…" Sur le cadre où figure la Maison-Blanche : Notre maison. Sur la une du journal : Obama dans la course.

samedi, janvier 20, 2007

En attendant George

Ce mardi, à l’occasion du Discours de l’Etat de l’Union, un événement annuel au cours duquel le président américain présente ses projets – domestiques et internationaux – nous en saurons plus sur ses intentions concernant l’Irak. J’avais déjà signalés deux pièges qu’il semble ignorer (concernant l’Iran et les vœux des sunnites). Voici aussi un autre problème important qui ne colle pas avec les plans du gouvernement américain (qui veut dire qu’il sera ignoré): "Les Kurdes prévoient d'organiser cette année un référendum pour annexer Kirkouk à leur zone autonome, un projet mal vu en Irak comme dans la région." (la suite)

vendredi, janvier 19, 2007

"Prison Fries"?

L’ancien parlementaire américain Bob Ney, appartenant au Parti républicain du président George W. Bush, a été condamné hier à 30 mois de prison, a annoncé le greffe du tribunal fédéral de Washington. Bob Ney, élu de l’Ohio (Nord) de 1994 à 2006, avait plaidé coupable en septembre d’avoir « sollicité et accepté une série d’avantages se chiffrant en dizaines de milliers de dollars, en échange d’actes officiels ». Cette affaire très embarrassante pour l’ancienne majorité avait été exploitée par les démocrates qui avaient fait de la lutte contre la corruption l’un de leurs principaux arguments de campagne.

Connu pour avoir rebaptisé « frites de la liberté » les frites (« French Fries » en anglais) servies dans les cantines de la Chambre des représentants, pour protester contre la politique française avant la guerre en Irak, Bob Ney était le deuxième parlementaire républicain à plaider coupable de corruption en moins d’un an, après le Californien Randy Cunningham, déjà en prison pour avoir touché des pots-de-vin.

jeudi, janvier 18, 2007

L'accord entre Bush et Maliki

Bush a deux approches différents concernant l’Irak : en premier lieu, mettre de la « pression sur le gouvernement irakien pour qu'il rétablisse l'ordre à Bagdad » ; en un mot : blâmer Maliki. Et ce dernier ne s’en soucie pas trop :

Dans un entretien commun au quotidien italien Corriere della Sera, au Times de Londres et au Washington Post, M. Maliki estime que le gouvernement américain se trouve "en grave difficulté après la défaite électorale d`il y a deux mois".

"Jamais comme aujourd`hui je n`ai senti la faiblesse de George W. Bush", dit-il.

Répondant aux critiques américaines qui ont présenté son gouvernement comme étant "en sursis", il dit avoir "l`impression que ce sont eux, à Washington, qui touchent à leur fin, et non nous ici à Bagdad".


Mais que réclame Maliki? La deuxième partie de la solution de Bush : l’envoi de plus de troupes mais surtout plus d’armes : « La nécessité d'une présence militaire américaine en Irak pourrait diminuer nettement dans les trois à six mois qui viennent si les Etats-Unis fournissent suffisamment d'armes aux forces irakiennes, a estimé le Premier ministre irakien. »

Donc Bush et Maliki ne sont pas vraiment en désaccord ; ils pensent que plus d’armes et d’armées mène à la paix.

Qu’en pensent les Sunnites ?

Mais selon ce chef de file de la minorité sunnite, les insurgés sont prêts à conclure une trêve avec Washington, à diminuer leurs opérations contre les troupes américaines si ces dernières sévissent contre les milices chiites.

"La résistance est prête à réduire ses attaques contre les Américains s'ils acceptent en échange de ne plus fournir d'aide logistique aux milices qui se trouvent derrière les escadrons de la mort et le nettoyage ethnique", a déclaré Gaoud.

mercredi, janvier 17, 2007

Photo de Mercredi

mardi, janvier 16, 2007

La vente d’armes


Selon les agences Russes, Moscou a livré des missiles Tor-M1 en Iran. Selon le vice-premier ministre russe, ces « La coopération technico-militaire russo-iranienne ne viole aucune entente internationale. Les missiles Tor-M1 sont des armes défensives. »

Malgré tout, on apprend aussi que « les États-Unis avaient demandé à la Russie d'annuler le contrat sur la vente d'armes à l'Iran. Les missiles Tor-M1 pourraient être utilisés comme des armes offensives, selon Washington. »

Est-ce que Washington peut vraiment se permettre de faire la morale aux autres ?

L'armée américaine a vendu du matériel sensible, comme des pièces d'avions de guerre et de missiles, à une demi-douzaine d'intermédiaires agissant pour le compte de pays, dont l'Iran et la Chine, qui ont exploité des failles dans la sécurité des ventes de surplus militaire du Pentagone, montrent des investigations révélées mardi par l'Associated Press.

Dans un cas, un négociant pakistanais condamné pour l'exportation de composants de missiles vers l'Iran a repris ses activités après sa sortie de prison.

dimanche, janvier 14, 2007

une nouvelle loi sur les hydrocarbures

Dans un entretien à la fin de l’année dernière, Chomsky nous disait que la guerre en Irak est liée au pétrole. J’ai souvent résisté cette simplification mais Chomsky rajoutait que « L’objectif ce n’est pas d’accéder mais de contrôler (pour les entreprises pétrolières l’objectif est le profit). Le contrôle sur ses ressources donne aux Etats-Unis « un appréciable avantage » par rapport aux pays industrialisés rivaux, pour emprunter l’expression de Zbigniew Brezinski, qui répétait ce qu’avait dit George Kennan, un des responsables de la planification politique, qui avait reconnu que ce contrôle donnerait aux Etats-Unis « un pouvoir de veto » par rapport aux autres. »

Et cette semaine, voila ce que le quotidien de Londres nous a appris :

Tandis que l’administration Bush se prépare à intensifier la violence militaire contre le peuple irakien, le régime de Bagdad mis en place par les Américains est prêt à approuver une nouvelle loi sur les hydrocarbures qui donnera une mainmise sans précédent des vastes réserves de pétrole du pays aux conglomérats énergétiques américains et britanniques...Le texte de cette nouvelle loi, qui sera approuvée selon toute attente par le parlement irakien dans les jours qui viennent et mise en place dès le mois de mars, a été rédigé par une entreprise américaine d’experts-conseils employée par l’administration Bush et a été présentée aux principales compagnies pétrolières ainsi qu’au Fonds monétaire international pendant l’été. En décembre, bon nombre, sinon la majorité, des députés irakiens n’avaient toujours pas vu cette législation.


La suite

samedi, janvier 13, 2007

confirmation

Aujourd’hui, le New York Times a confirmé que les raids contre des Iraniens autorisés par Bush-Rice:

Les récentes opérations militaires américaines contre des Iraniens en Irak ont été autorisées par le président George W. Bush. Il a donné l'ordre de mener une vaste offensive contre des agents iraniens dans ce pays, rapporte vendredi sur son site internet le "New York Times".

"La décision a été prise de s'en prendre à ces réseaux", a déclaré la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice dans une interview accordée vendredi avant son départ pour une tournée au Proche-Orient. Elle a ajouté que M. Bush a donné cet ordre il y a plusieurs mois "après une période au cours de laquelle nous avons constaté un accroissement de l'activité" des Iraniens en Irak "et le caractère de plus en plus létal de ce qu'ils produisent".


Le reste

(Et l'opinion de la Russie)

jeudi, janvier 11, 2007

L'anti-Groupe d'étude sur l'Irak

Hier, j’avais parlé de la méconnaissance de l’ennemi par Bush. Il est vrai – comme un lecteur me l’a signalé – que Bush « s'est engagé mercredi à arrêter tout soutien aux insurgés irakiens venu d'Iran et de Syrie, dans son discours sur une nouvelle stratégie américaine en Irak. » Donc je dois clarifier ma position. Je ne renie pas le fait que Bush reconnaît la mauvaise influence de l’Iran. Ce qui est terrible c’est la façon dont il s’y prend :

Dans son allocution, le Président nous dit : « Nous avons bénéficié des recommandations réfléchies du Groupe d'étude sur l'Irak, un groupe. » Mais a-t-il compris le message de ce Groupe concernant l’Iran ? Rice avait déjà déclaré la position du gouvernement à ce sujet : La secrétaire américaine d'Etat, Condoleezza Rice, a rejeté l'idée avancée par le Groupe d'étude sur l'Irak d'engager un dialogue direct avec la Syrie et l'Iran dans la perspective d'une stabilisation de l'Irak.

Non seulement ils ne considèrent pas la voix diplomatique, deux heures avant l’allocution de Bush :

Des militaires américains ont effectué jeudi à l'aube une perquisition au consulat d'Iran à Arbil, dans le nord de l'Irak, où ils ont interpellé cinq personnes parmi lesquelles des diplomates et des membres du personnel, ont rapporté des responsables iraniens.



Problèmes diplomatiques :



1 - C’est une invasion d’un territoire étranger 2 – Ils ont attaqué le consulat à Arbil, dans la région Kurde – les seuls alliés de Bush.

Les Kurdes l’ont naturellement mal pris et les deux armées se sont presque battues…

Bénéficié des recommandations du Groupe ? Bien au contraire.

Mieux connaitre l'ennemi

Ce soir, Bush a admis que la guerre en Irak ne s’était pas déroulée comme prévue. Apres un petit mea culpa et la promesse de plus de soldats, il a repris son nouveau refrain : il a pris « soin de préciser que le gouvernement irakien doit réaliser ses engagements de mettre fin aux violences s'il ne veut pas voir le peuple américain l'abandonner ».

Je ne sais pas ce qu’il veut dire par la responsabilité des Irakiens ou l’abandonnement. Il me semble que les Irakiens se sentent déjà abandonnés puisque Washington refuse d’admettre la menace Iranienne qui continue à hanter l’avenir de l’Irak.

Considérons trois exemples :

Premièrement : Cette semaine, « Un député irakien, Mohammad al-Daeni, a accusé l’Iran d’avoir déployé une « brigade de combattants » en Irak à la frontière avec l’Arabie saoudite, dans le but de « semer le désordre » dans ce dernier pays, a rapporté hier le quotidien saoudien al-Watan. « L’Iran a commencé très récemment à déployer une brigade de 10 000 combattants, baptisée “Brigade de La Mecque”, avec des bases à al-Samawah et dans le désert al-Nakhib (en Irak), près de la frontière saoudo-irakienne », affirme le député sunnite irakien. »

Deuxièmement : c’est une nouvelle brigade dont on parle ici. Il y a déjà la brigade de Badr, rebaptisé l’Organisation de Badr – au nom de la première grande bataille de l’histoire de l’Islam – qui, selon les américains même est une milice forte de 20.000 hommes » -- le même nombre de soldats en plus de Bush veut envoyer en Irak. « La Brigade Badr a été formée, entraînée et équipée par les gardiens de la révolution d’Iran, politiquement alignés sur les ultraconservateurs iraniens, pendant la guerre entre l’Iran et l’Irak », explique le rapport du Congrès. « Une milice apparentée appelée ‘Brigade des Loups » est une ramification de Badr sous le contrôle officiel du ministre de l’Intérieur. Elle est dirigée par un activiste de l’ASRII ». (ASRII: l’Assemblée suprême de la révolution islamique en Irak)

Troisièmement : Le Corps des Gardiens de la Révolution d’Iran (CGRI) est engagé dans une campagne de recrutement d’espionnes irakiennes avec l’aide des partis irakiens locaux soutenus par l’Iran, a rapporté un important site Internet en langue arabe…Le reportage indique que 2000 femmes irakiennes ont été envoyées à Téhéran jusqu’à maintenant.

mercredi, janvier 10, 2007

Jacques le Timide

A l’occasion de la présentation de ses vœux du corps diplomatique, Jacques Chirac a « fustigé vendredi devant les diplomates étrangers "les impasses de l'unilatéralisme" et le "scandale" de la pauvreté extrême en plaidant pour "un monde réconcilié et rassemblé". "En moins d'une génération, nous avons connu l'effondrement du communisme puis les impasses de l'unilatéralisme", a dit le président de la République, dans une allusion voilée à la politique américaine ». Non pas que Bush ne mérite pas d’être critiqué (bien au contraire) mais il y avait quelque chose de plus gênant dans le discours de Chirac.

Oublions sa naïveté qui lui fait croire qu’il a l’autorité, la sagesse, ou meme l’energie de résoudre le confit Israélo-Palestinien en menant « une conférence internationale d'un type nouveau qui, sans prétendre dicter aux parties les termes d'un règlement, apporterait les garanties auxquelles elles aspirent. Alors, j'en suis persuadé, peut s'engager une véritable dynamique de la négociation. »

Ma partie préférée de son discours :

« Comme la France le pressentait et le redoutait, la guerre en Iraq a précipité des bouleversements qui n'ont pas fini de dérouler leurs effets. Cette aventure a exacerbé les clivages entre communautés et ébranlé l'intégrité même de l'Iraq. Elle a fragilisé la stabilité de l'ensemble de la région où chaque pays, désormais, est inquiet pour sa sécurité et son indépendance. Elle a offert au terrorisme un nouveau champ d'expansion. La priorité, plus que jamais, est de rendre aux Iraquiens leur entière souveraineté. »


Comment expliquer un tel pressentiment ? Mieux encore : comment ose-t-il dire que cette guerre « a offert terrorisme un nouveau champ d'expansion ». Encore une fois, c’est en effet le cas, mais Chirac n’est pas innocent dans cette « expansion ».

Photo datée Septembre 1975 :

lundi, janvier 08, 2007

Leader without a cause

Voila ce qui arrive quand on fait confiance à un fou. En Mai 2006, Washington avait changé sa position envers Kadhafi en rétablissant des relations diplomatiques et économiques avec Tripoli. ( Codi Rice s’était même déclarée heureuse à ce sujet !) J’avais alors indiqué que les Etats-Unis font – encore une fois – preuve d’une grande naïveté. La politique Américaine a atteint un niveau pavlovien – les mots justes enragent ou font saliver Washington. A mon humble avis, il ne faut pas croire un dictateur qui est au pouvoir depuis 35 ans quand il promet de ne plus supporter le terrorisme. Mais les mots semblent suffire.

Washington est plus silencieux aujourd’hui. Le nouvel ami devient carrément embarrassant :

La Libye, qui avait décrété trois jours de deuil national après la pendaison de Saddam Hussein samedi dernier à Bagdad, a annoncé, hier, qu’elle allait ériger une statue de l’ancien président irakien sur son gibet.

La statue sera placée aux côtés de celle érigée à la mémoire du héros nationaliste libyen Omar Moukhtar, également pendu en 1931 pour avoir conduit l’insurrection contre le colonisateur italien, ont annoncé les comités révolutionnaires censés diriger la Libye du colonel Mouammar Kadhafi.

À la veille de l’exécution de Saddam Hussein, le colonel avait rappelé que l’ancien dictateur irakien était un prisonnier de guerre et ne pouvait être jugé et puni que par les envahisseurs anglo-américains. Lui-même, Kadhafi, avait opéré un revirement stratégique après le 11 septembre 2001, en se rangeant du côté des Américains dans leur croisade contre le terrorisme.


Il ne faut pas être surpris. Kadhafi cherche un peuple et une cause à diriger (au delà de son pays). Il vacille entre le Panarabisme en créant ce statut de Saddam et le Panafricanisme.

Il n’a pas même pas de cause certaine ; mais Washington était prêt à le croire.

dimanche, janvier 07, 2007

Jour Saint

Aujourd’hui j’étais trop occupé pour écrire mais un chiffre intéressant selon le magazine britannique Propsect : seulement 1.4% de la population en Iran assiste à la prière du Vendredi, l’élément symbolique et politique du pays.

samedi, janvier 06, 2007

Dept d'Etat et Keith Ellison


(Keith Ellison, sa femme, Nancy Pelosi et le Koran de Jefferson)


Je continue à suivre les infos sur Keith Ellison. Parmi tous les articles, en voici un produit – en Français, Russe, et Arabe – défendant vigoureusement le choix d’Ellison de prêter serment sur le Coran.

C’est intéressant que le Département d’Etat – l’équivalent du Ministère de l’Intérieure en France (Sarko !) – défende le nouveau parlementaire. Sarko ne défendrait pas un musulman noir.

C’est aussi intéressant qu’ils se sentent obliger à le faire. Voici l’article :

La déclaration de M. Keith Ellison, nouveau représentant du Minnesota, selon laquelle il avait décidé de prêter serment sur le Coran a éveillé un nouvel intérêt dans le mode de prestation de serment des parlementaires américains.

M. Ellison est le premier musulman à avoir été élu à la Chambre des représentants des États-Unis, et c'est la première fois que l'utilisation du Coran lors d'une prestation de serment a retenu l'attention de tout le pays.

Bien qu'en général les parlementaires américains prêtent serment en plaçant l'une de leurs mains sur la Bible, la Constitution des États-Unis interdit d'exiger une profession de foi religieuse pour qu'une personne puisse occuper des fonctions ou des charges publiques. Son article VI stipule : « Les sénateurs et représentants (...) seront tenus par serment ou affirmation de défendre la présente Constitution ; mais aucune profession de foi religieuse ne sera exigée comme condition d'aptitude aux fonctions ou charges publiques sous l'autorité des États-Unis. »

Les fondateurs des États-Unis étaient très conscients de l'importance de la liberté religieuse.


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