mercredi, août 02, 2006

La perspective historique

Voici un passage d’un échange entre le Ministre de la Défense – Rumsfled – et un journaliste, au Pentagone cet après-midi. Ma traduction :
Question : …Pensez-vous que l’Irak se rapproche de la guerre civile ? Rumsfeld : Est-ce que ça se rapproche ? Certainement, on peut dire qu’il y a beaucoup de violence sectaire ; y a des gens qui se tuent. Des Sunnites tuent des Shiites ; les Shiites tuent les Sunnites. Les Kurdes semble ne pas s’en mêler. C’est malheureux, et il faut qu’il y ait un processus de réconciliation. Le premier ministre essaie de faire en sorte que le processus de réconciliation puisse se passer. Il y a une ou deux autres choses qui sont – oh, comment dire – des choses qu’on aimerait qu’ils n’arrivent pas. Il y a si vous voulez un mouvement de Shiites qui partent des coins Sunnites et des Sunnites qui quittent les lieux Shiites. Il y a, certainement, des gens qui veulent quitter le pays et trouver un endroit avec plus de sécurité, à de la violence. Est-ce que ça en fait une guerre civile ? C’est à vous de décider, et nous pouvons aller consulter un dictionnaire et décider comment vous voudriez appeler quelque chose. Mais il me semble, à moi, que ce n’est pas une guerre civile classique en ce moment. C’est…c’est certainement pas comme notre guerre civile.
Je ne suis pas un traducteur professionnel mais traduire Rumsfeld…c’est dur. J’ai essayé de rester fidèle à son ton et son vocabulaire. Je ne suis pas un historien non plus, ni un linguiste. Donc je ne vais pas consulter le dictionnaire. Mais juste pour voir ce qu’il faudrait avant que Rumsfeld admette ou reconnaisse qu’il y une guerre civile, regardons son standard, la guerre Nord-Sud aux Etats-Unis :
  • L’armée du Nord : 2,500,000 soldats ; 360,000 morts
  • L’armée du Sud : 1,250,000 soldats ; 258,000 morts
Puisque l’histoire des États-Unis semble être la seule mesure valable, il faudrait au moins 600,00 morts avant que l’on puisse même commencer à parler de la guerre civile. C’est idiot comme mesure mais puisque c’est la seule qu’il a en tête, où en sommes nous dans le compte? J’avais presque oublié : « Nous, on ne compte pas les morts. » Le général Tommy Frank, le commandant en chef des forces armées américaine en Irak.
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