lundi, février 05, 2007

fascisme islamique

Ye Xiaowen, directeur de l’Administration de l’État pour les affaires religieuses en Chine vient de publier un article qui vigoureusement dénonce la politique de Washington. En particulier, Xiaowen critique l’idée « d’islam fasciste » qu’emploie souvent Bush et ses collaborateurs. D’après Xiaowen, ce discours prouve que Washington voit sa guerre en termes de religion.

Mais il y a une autre analyse encore plus pertinente du soi-disant l’Islam fasciste :

La requalification de la « guerre contre le terrorisme » en « guerre contre le fascisme islamique », et donc l’inscription des mouvements fondamentalistes musulmans dans la lignée de ce qu’on a appelé au XXe siècle, sans distinctions, les « totalitarismes », n’est pas innocente. Elle vise à relégitimer des politiques bellicistes, en se fondant sur des amalgames et sur les vieilles ficelles de la « politique de la peur ».


Mieux encore :

Toutefois, les mouvements montrés du doigt par l’administration Bush n’entrent pas dans cette catégorie. L’islamisme doit être appréhendé comme un phénomène contemporain, nouveau et distinct. Certains éléments du fascisme traditionnel peuvent assurément être décelés dans des mouvements fondamentalistes musulmans : la dimension paramilitaire, le sentiment d’humiliation et le culte du chef charismatique (dans une mesure toutefois relative et peu comparable avec les cultes du Duce ou du Führer). Mais toutes les autres dimensions (nationalisme expansionniste, corporatisme, bureaucratie, culte du corps...), fondamentales, du fascisme font généralement défaut.
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