samedi, novembre 11, 2006

Rumsfeld

J’étais en cours lors de la démission de Donald Rumsfeld. C’est un cours de trois heures et donc nous faisons une pause de quinze minutes au milieu. Mes étudiants avaient hâte de consulter leurs sites préférés d’infos pour voir si George Allen en en Virginie avait accepté sa défaite ; il l’a fait le jour d’après.

A la nouvelle de la démission de Rumsfeld, ils se sont réjouis ; ils étaient sincèrement contents.

Qu’il mérite ce qui lui arrive est incontestable. Mais ce qui m’inquiète – ce dont j’en avais déjà parlé – c’est l’obsession individualiste en politique. Bien entendu Rumsfeld est responsable des malheurs en Irak mais cette démission ainsi que la victoire des Démocrates qui ont repris le contrôle du Congrès ne va pas améliorer les choses. Pire encore, la politique même de cette guerre ne sera pas mise en question ; seule l’exécution le sera. On blâme Rumsfeld non pas pour avoir envahi l’Irak mais pour l’avoir mal envahi ; la guerre même, la sale logique d’exporter la démocratie violement, n’est pas rejetée.

Ce qu’il faut c’est rejeter cette idée même pour que la prochaine fois que le gouvernement américain s’apprêtera à envahir un pays les citoyens pourront dire non.

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