jeudi, juillet 13, 2006

Le prix de l’amitié

L’affaire Enron continue :
les trois anciens banquiers britanniques de la NatWest réclamés par la justice américaine ont été extradés aux Etats-Unis malgré la mobilisation, en leur faveur, du patronat, de la City, des organisations de défense des droits de l'homme et de l'opposition. David Birmingham, Giles Darby et Gary Mulgrew sont accusés du détournement de 20 millions de dollars (15,8 millions d'euros) au profit d'Enron lors de la vente à l'ancien conglomérat énergétique d'une filiale de la NatWest immatriculée aux îles Caïmans. Selon Washington, ils auraient sous-évalué la société pour empocher la différence.
Que les collaborateurs avec Enron doivent faire face à la justice est une bonne chose. Mais ce qui est terriblement frustrant c’est à travers quel traité ces gens ont été extradés aux Etats-Unis :
Le gouvernement britannique demandera au sénat américain de ratifier un traité d'extradition, pour tenter d'apaiser la polémique que suscite l'extradition prochaine de trois banquiers britanniques, selon le Financial Times publié lundi. Le gouvernement britannique a convenu samedi d'extrader trois banquiers de la NatWest vers les Etats-Unis, où ils sont accusés de fraude dans le cadre du scandale Enron. Cette affaire d'extradition a fait l'objet de critiques en Grande-Bretagne car le traité d'extradition utilisé, mis en place entre Londres et Washington après les attentats du 11 septembre 2001, n'a jamais été ratifié par le Sénat américain et n'est donc pas réciproque.
Même pas les Britanniques – qui font tout pour plaire à Bush – arrivent à être traités en équitablement. Même les Britanniques ne sont pas épargnés dans le piège unilatéraliste.
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