Guantanamo, ma ville Guantanamo

A mon avis, autant que la « guerre » en Irak, Guantanamo sera au centre de l’héritage honteux du gouvernement Bush. Je l’avais déjà dit, tant que Guantanamo existe – et même quand ce sera fermé ; bientôt, espérons le – Bush n’aura aucune crédibilité morale. On ne peut pas prétendre être democratqique quand on ne respecte pas la loi. On ne peut pas prétendre être une défendeurs des droits de l’homme quand on emprisonne des gens indéfiniment. C’est aussi simple que ça.

Cette semaine, les Nations Unis ont de nouveau demandé la fermeture de Guantanamo. Exactement au même moment, il y avait un affrontement entre les gardiens et les détenus.  

Beaucoup de gens on naturellement interprété cet « incident » comme un signe ou un symbole qui rend la fermeture encore plus pressante.

C’est une bonne interprétation si on habite en dehors des Etats-Unis. Pour les conservateurs Américains, le même incident prouve que ces prisonniers sont trop dangereux et trop effrontés pour être traités comme des prisonniers ordinaires…

Pour moi, c’est la coïncidence des deux événements – la déclaration des Nations Unis et l’incident à Guantanamo – qui n’intrigue. Je pense que l’incident aide à renforcer la position de droite de Bush ici aux Etats-Unis ; ça prouve qu’il a raison de mal traiter ces prisonniers.

Il y a deux possibilités :

1. Ou bien cet incident était fabriqué ou provoqué pour faire la une des journaux et aider Bush


2. Ou bien ce genre d’incidents arrive souvent et pour une fois on en parle.

Mais ceux qui connaissent bien Guantanamo, comme anciens prisonniers ou comme avocats des prisonniers, insistent tous dans un article britannique qu’il est impossible de pouvoir organiser une révolte dans cette prison. Les prisonniers sont trop isolés, trop surveillés pour pouvoir mener un tel coup. Quand on a demandé à deux avocats qui sont souvent allés à Guantanamo s’ils trouvent cette histoire crédible, ils ont répondu: « rubbish » -- n’importe quoi…