dimanche, novembre 27, 2005

Finkielkraut l’a mal compris.

Récemment, j’avais mentionné le fait que de « grands » intellectuels, comme Badiou, sont ignorés quand ils parlent des émeutes. On dit toujours en France que l’on aime beaucoup les intellectuels, et qu’on les respecte. En comparaison avec les Etats-Unis, il est vrai que la France fétichise ses penseurs. C’est admirable. Mais il faut les écouter, et en parler, même quand ce n’est pas commode.

Et maintenant parlons de Finkielkraut…Contrairement à d’autres figures de la pensée, il s’est bien retrouvé au milieu des débats, mais non comme critique, mais comme cible – et il le mérite. Il l’a mal compris ! Les philosophes doivent réduire les préjuges, et non pas les renforcer…

Ses propos dans l’entretien avec le journal Israélien Haaretz sont ahurissants. Ils font preuve d’une mauvaise foi raciste inconcevable pour un intello avec une telle visibilité/présence médiatique.

Pourquoi répéter inutilement une analyse ? Je vous réfère au blog de Bernard Lallemant. Repondant à la remarque de Finkielkraut – « je l’ai dit, mais tout le monde le pense… » -- Bernard Lallement souligne judicieusement

« Et c’est bien là le (son) problème. Nous n’attendons pas des intellectuels, du moins ceux qui se revendiquent comme tels, d’adhérer complaisamment à une opinion dominante mais d’être des décrypteurs de sens, ce qui suppose un recul sur les évènements et une pensée à l’articulation fine.

Alain Finkielkraut n’a pas agi en philosophe, mais en journaliste-chroniqueur de ses tourments. En cela, il adhère parfaitement aux affres de son temps et nous délivre un discours qui se sous-tend de lui-même.  Il y a, chez cet homme, une peur de l’Autre et un enfermement de la pensée qu’il vient, nous l’espérons pour lui, de découvrir. »

Bien dit ! Merci !
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