Attaques

Commentaire Politique: Amérique - France - Moyen-Orient
PRESIDENT: Bon, écoutez, nous sommes allés en Iraq, en partie – la raison principale pour laquelle nous sommes allés en Iraq à l’époque était que nous pensions que l’Iraq avait des armes de destruction massive. Il s’est avéré qu’il n’en avait pas, mais il avait la capacité d’en avoir.Finalement, il admet que « la raison principale » était les ADM – et qu’il n’y en avait pas. Je trouve son ton nonchalant toujours fascinant. Mais dans ce cas, la traduction ne reflète pas le changement grammatical. Il commence la phrase en parlant d’Iraq – le pays – et puis il utilise le pronom « he » -- traduit par « il » -- mais « he » n’est pas une référence au pays mais à une personne. Donc Iraq = Saddam.
J’avais déjà parle du nombre de journalistes tués pendant cette guerre, en comparaison avec la Second guerre mondiale. Voici une autre étape franchie pour les Etats-Unis:
Et ce n’est pas fini…
Dans The Guardian, George Monbiot note que l'hypothèse d'une "attaque israélienne préméditée" est désormais confirmée. Cet éditorialiste du quotidien britannique de gauche étaye son propos. "Les motivations de l'administration Bush sont faciles à comprendre. Les néoconservateurs pensent qu'en attaquant le Hezbollah Israël les aide à affronter l'Iran." Et d'ajouter, inquiet : "Bush perd de plus en plus pied avec la réalité et il semble vraiment croire qu'il est engagé dans une ultime confrontation avec les forces du mal, qui doit aboutir à un triomphe de 'la liberté et la démocratie' aussi définitif que la seconde venue du Messie. Dans les deux cas - lutte du bien contre le mal et venue du Messie -, la suite est l'Apocalypse." Reste que ceux qui perdent cette guerre, c'est "le peuple libanais et le nord d'Israël, bien sûr, mais peut-être, un jour, nous autres". Des experts militaires et du Moyen-Orient ont également souligné les liens qui unissent les situations conflictuelles entre Israël et le Hezbollah et entre Washington et Téhéran. Dans un article intitulé "Baliser le terrain pour les Etats-Unis en Iran" et publié par Asia Times, Gareth Porter cite l'Américain Edward Luttwak, selon lequel "l'objectif de la campagne d'Israël contre le Hezbollah était de faire changer d'avis l'administration Bush, qui redoute d'attaquer l'Iran" par crainte des représailles de son allié le Hezbollah contre Israël. Pour Gareth Porter, "la visite auprès de George W. Bush du Premier ministre Ehoud Olmert, le 23 mai dernier, avait clairement pour but principal de pousser les Etats-Unis à accepter d'utiliser la force, si nécessaire, pour stopper le programme iranien d'enrichissement d'uranium." Pour l'expert militaire Ehsan Ahrari, toujours dans Asia Times, si l'implication de l'administration Bush dans la planification des représailles israéliennes "est vraie, alors l'image de l'Amérique en tant que puissance militaire, aux côtés de celle de l'armée israélienne, a été sévérement ternie. Les conséquences négatives de l'échec perceptible d'Israël à détruire les capacités militaires du Hezbollah ne sont pas terminées. Les Etats-Unis pourraient chuter plus lourdement en raison de ce fiasco."
La guerre au Liban n'a été ni « imposée » ni « improvisée ». Elle a été longuement préparée par Israël et les États-Unis, et son objectif est de tester la meilleure stratégie pour frapper l'Iran et ses installations nucléaires. C'est ce qu'écrit le journaliste Seymour Hersh dans une longue enquête parue hier dans l'hebdomadaire The New Yorker. La capture de deux soldats israéliens le 12 juillet par le Hezbollah n'a été qu'un prétexte, comme tant d'autres incidents qui ont lieu de temps à autre sans qu'Israël décide de les traiter comme des casus belli majeurs, dit-il.Donc le Liban était un teste, une préparation pour l’Iran. Et du point de bue l’Iran ? D’après Robert Fisk :
Il est évident que l’Iran, le supporter principal du Hezbollah, pense de la même façon. Le président Mahmoud Ahmadinejad, qui d'habitude parle plus qu’il ne pense, a condamné les Etats-Unis pour avoir donné à Israël des armes qui étaient utilisées contre les civils libanais – ce qui est parfaitement juste. Mais il n'a pas dit que les missiles que le Hezbollah a utilisés viennent d'une nouvelle génération de l’arsenal Iranien qui n'existait pas pendant la guerre Iran-Iraq (1980-88). Alors que les Etats-Unis avaient hâte de mesurer l’efficacité de ses armes – même si ce teste a principalement ciblé les civils – personne ne devrait douter que l’Iran aussi était en train d’évaluer l’efficacité – et l’impact sur l’armée Israélienne – de ses nouveaux missiles « Fajr ».
Environ 30% des Américains ne sont plus capables de dire en quelle année ont eu lieu les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone, selon un sondage du Washington Post publié mercredi par le quotidien.D’après le Télégraphe de Londres : • 57% des Américains savent qui est Harry Potter • Seulement 50% ont pu nommer le premier ministre britannique Tony Blair Et encore : • 77% des Américains peuvent nommer deux des sept nains de Blanche Neige • 24% peuvent nommer deux des neufs juges de la court suprême du pays.
Les parlementaires israéliens ont appelé à la démission du chef d'état-major des armées, le général Dan Halutz, après qu'un quotidien a révélé qu'il avait vendu son portefeuille d'actions très peu de temps avant le déclenchement du conflit avec le Hezbollah au Liban. Le général Halutz a admis avoir vendu des actions pour un montant de 120.000 nouveaux shekels (14.000 euros) le 12 juillet à midi, soit seulement trois heures après le raid du Hezbollah contre une patrouille israélienne qui s'était soldé par la mort de trois soldats israéliens et la capture de deux autres. Le gouvernement a ordonné la riposte contre l'organisation chiite pro-iranienne dans la journée.Le chef de l’armée Israélien – le jour même de l’incident – vend ses actions. La guerre était déjà préparée ; elle était déjà en place. Il le savait. La bourse Israélienne n’a fait que chuter pendant le conflit ! Et s’il fallait encore plus d’évidence :
Le gouvernement américain a participé de près à la planification des opérations militaires israéliennes contre le Hezbollah, avant même l'enlèvement de deux soldats israéliens le 12 juillet, écrit le magazine The New Yorker dans sa dernière édition.Le reste...
La guerre menée par Israël au Liban a particulièrement affecté le secteur agricole, qui contribue à hauteur de 7 % du PIB. En effet, la plupart des surfaces cultivées du pays se trouvent au Sud et dans la plaine de la Békaa, les deux régions les plus touchées par les bombardements, où de nombreux champs ont été brûlés. De plus, les récoltes ne peuvent être écoulées, ni à l’intérieur ni à l’extérieur du pays, à cause de la coupure des routes, du bombardement des camions transportant les fruits et légumes et de la fuite de la main-d’œuvre, majoritairement étrangère. Le président de l’Union des syndicats des agriculteurs et des fermiers, Antoine Hoyek, a déclaré hier que les pertes subies par le secteur agricole ont été évaluées à plus de 120 millions de dollars, selon un bilan préliminaire.
Que devons nous trouver plus inquiétant pour la santé d’une démocratie?
Premier cas : les jeunes ne votent pas. Aux Etats-Unis, où la participation électorale est plus faible que les autres démocraties, voici le taux de participation :
Il est bien connu que les plus âgés votent plus régulièrement. C’est dommage pour les jeunes mais …
Environ 30% des Américains ne sont plus capables de dire en quelle année ont eu lieu les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone, selon un sondage du Washington Post publié mercredi par le quotidien. Alors que les Etats-Unis se préparent à commémorer pour la 5ème fois les attaques suicides qui ont fait près de 3.000 morts et bouleversé le monde, 95% des Américains interrogés pour le sondage se souviennent qu'elles ont eu lieu un 11 septembre. Mais quand on leur demande en quelle année, ils ne sont plus que 70% à répondre "2001": 16% reconnaissent qu'ils ne savent pas, 6% citent une date antérieure et 8% une date ultérieure.
Ce trou de mémoire est essentiellement le fait des plus âgés: 48% des 55-64 ans et 47% des plus de 65 ans ne parviennent pas à donner la bonne année.
Les incidents s’accumulent aux Etats-Unis pour British Petroleum. Après une explosion dans une raffinerie au Texas en 2005 et deux fuites ces derniers mois en Alaska, la découverte d’une nouvelle fissure sur un oléoduc conduit la compagnie britannique à fermer son champ pétrolier de Prudhoe Bay, le plus important gisement américain. Cette décision a provoqué une nouvelle envolée du prix du baril.Ce matin, à la radio, les responsables de BP disaient qu’ils étaient surpris par les dégâts. Surpris ?
Si BP a décidé d’employer les grands moyens et d’interrompre sa production en Alaska, c’est parce que cette nouvelle fuite, certes bénigne, intervient quelques mois après de précédents incidents du même genre. En mars, une pollution plus importante avait déjà été provoquée par des problèmes de corrosion. BP est convoquée par la justice pour s’expliquer sur cet accident. Au moins 760 000 litres de pétrole s’étaient déversés dans la toundra.Clairement, ce n’est pas une question de surprise. On parle aussi du coût nécessaire pour maintenir les oléoducs. Le coût ? Les profits de BP, allant du mois de Mars jusqu’à juin 2006, ont atteint 7,27 milliards de dollars…soit 55,000 dollars de profits par minute.
Est-ce que la violence a tendance à augmenter pendant l’été, le printemps et l’automne ? En effet, c’est le cas. Et ça a tendance à baisser en hiver. Est-ce que ça représente un échec politique ? Je ne sais pas. Je ne le crois pas.Voila à quoi nous sommes réduits : la mythologie – les explications astrologique.
Sur le plan social, Nicolas Sarkozy a incontestablement mis de l'eau dans son vin depuis la crise du CPE. Il parle toujours d'un modèle à bout de souffle mais n'évoque plus la création du contrat de travail unique, dont les droits se renforceraient au fur et à mesure que le contrat s'allongerait. Pour un homme qui plaide pour une campagne électorale vérité fondée sur quelques propositions concrètes et précises, il y a là une prudence qui dénote une certaine inquiétude : la réforme du modèle social n'est pas dénuée de risques politiques, dans un match gauche-droite qui s'annonce très serré.Un modèle à bout de souffle ? Clairement, il y a des problèmes économiques en France. Mais dans les journaux Américains, ils adorent blâmer les syndicats et dire que faire la grève est un spot national en France. Si on tient compte des « journées individuelles non travaillées (JINT) rapporté à 1 000 salariés », alors la France est loin d’être le leader de grève. Entre 1998-2004, par exemple, parmi les vingt-cinq pays de l’Europe, le Danemark est largement en tête avec 218 JINT ! La Lituanie et la Slovaquie presque zéro. La moyenne en Europe est de 43 JINT ; c’est 37 en France. Pourtant le mythe d’une France fainéante continue, ici ou en Europe. Et Sarkozy en profite.
Question : …Pensez-vous que l’Irak se rapproche de la guerre civile ? Rumsfeld : Est-ce que ça se rapproche ? Certainement, on peut dire qu’il y a beaucoup de violence sectaire ; y a des gens qui se tuent. Des Sunnites tuent des Shiites ; les Shiites tuent les Sunnites. Les Kurdes semble ne pas s’en mêler. C’est malheureux, et il faut qu’il y ait un processus de réconciliation. Le premier ministre essaie de faire en sorte que le processus de réconciliation puisse se passer. Il y a une ou deux autres choses qui sont – oh, comment dire – des choses qu’on aimerait qu’ils n’arrivent pas. Il y a si vous voulez un mouvement de Shiites qui partent des coins Sunnites et des Sunnites qui quittent les lieux Shiites. Il y a, certainement, des gens qui veulent quitter le pays et trouver un endroit avec plus de sécurité, à de la violence. Est-ce que ça en fait une guerre civile ? C’est à vous de décider, et nous pouvons aller consulter un dictionnaire et décider comment vous voudriez appeler quelque chose. Mais il me semble, à moi, que ce n’est pas une guerre civile classique en ce moment. C’est…c’est certainement pas comme notre guerre civile.Je ne suis pas un traducteur professionnel mais traduire Rumsfeld…c’est dur. J’ai essayé de rester fidèle à son ton et son vocabulaire. Je ne suis pas un historien non plus, ni un linguiste. Donc je ne vais pas consulter le dictionnaire. Mais juste pour voir ce qu’il faudrait avant que Rumsfeld admette ou reconnaisse qu’il y une guerre civile, regardons son standard, la guerre Nord-Sud aux Etats-Unis :