vendredi, décembre 30, 2005

Chalabi le Ministre

L’ancien protégé de Washington, Ahmad Chalabi, nommé le ministre du pétrole en Iraq. Voici deux articles – ici et ici – en français et deux analyses en anglais – ici et ici.

jeudi, décembre 29, 2005

Franchise de droite

Quand j’avais dit que le concept de libertarien a été vide de son sens initial, certains ont cru que j’avais mal compris l’histoire de l’idée même. Pour citer Coluche, concernant le libertarianisme, « je suis ni pour ni contre bien au contraire ». J’avais simplement dit que Bush et compagnie utilisent le mot sans plus y croire.

Voici un penseur conservateur américain qui vient de dire la même chose. Les Républicains d’aujourd’hui, selon cet auteur, ont les apparences de la chose et non plus la substance. (Il signale que la fameuse décision de Roe. V. Wade qui légalisait l’avortement était en soi une décision libertarienne et non pas libérale.) Merci à M. Hart pour sa franchise.  

lundi, décembre 26, 2005

La soupe

Souvent, aux Etats-Unis, on parle de l’importance des associations civiques – surtout religieux. On pense qu’ils pourraient remplacer l’état de providence. Je me méfie de ces arguments. Le cas suivant est bien entendu l’extrême des extrêmes mais c’est important d’y penser. (Merci à mon cher père pour le lien.) « A Nice, des militants d'extrême droite distribuent aux sans-abri une soupe à base de porc, excluant de fait musulmans et juifs » Continuez à lire…

vendredi, décembre 23, 2005

La braderie du silence

On vient tout juste d’apprendre que Bush a accepté baisser le nombre de soldats stationnés en Iraq. Cette question domine la scène politique ici. C’est bien entendu une question importante mais il a accepté de réduire les effectifs d’au maximum 7000 soldats. Le but serait d’arriver à 138000. Donc une baisse de moins d’environ cinq pourcent.

5% ne changera pas l’avais des Iraquiens ; ca n’aidera pas la situation des soldats en Iraq ; mais ca va aider Bush et les Républicains et faire taire les Démocrates qui n’avait que cette idée. Encore une fois, les Républicains arrivent à les faire taire. C’est presque trop facile. Cinq pourcent pour le silence. Ce n’est pas cher.

Je voudrais parler de ce débat plus en détail, je l’espère, très bientôt. Je pars en voyage demain et j’essaierai de m’y mettre.

mardi, décembre 20, 2005

Anti-américanisme? Quelle Amérique?

Les commentaires que mon dernier article a produit ont été bien intéressants chez AgoraVox ; je remercie aussi ceux qui m’ont envoyaient des courriers électroniques. (Aussi étrange que cela puisse paraitre, les emails étaient d’un ton beaucoup moins agressif, même quand l’auteur était en désaccord avec mon point de vue). Il y a trois points importants que je devrais adresser.
  1. Je n’ai jamais dit que le terme/concept « libertarian » est bien utilisé aux Etats-Unis ; j’ai simplement décrit l’utilisation courante par la droite américaine et j’ai essayé de montrer que c’était en contradiction. Je ne sais pas exactement ce que Marx aurait fait aujourd’hui ; je sais que la position de beaucoup de Marxistes contemporain est beaucoup plus nuancée quand il s’agit de l’état – une chose que Marx n’avait pas faite.
  2. Ce qui est plus important c’est cette accusation d’antiaméricanisme. J’en suis sincèrement navré et j’aimerais clarifier le but de mon blog et de mes articles. J’habite aux Etats-Unis, je suis marié à une femme américaine formidable, j’enseigne la philosophie dans la capitale du pays, en anglais et je vais probablement rester ici pour le restant de ma vie. Je ne suis nullement anti-américain car ce terme n’a aucun sens à mes yeux. En tant que moyen-oriental éduqué en France, je passe tout mon temps à défendre les Etats-Unis dans des conversations avec les gens du moyen orient et de l’Europe. Je passe aussi beaucoup de temps à défendre les Etats-Unis contre les moyen-orientaux et les européens. Pourquoi ? car il me semble qu’ils simplifient trop les choses. La majorité des articles que je lis – issus du Moyen-Orient ou de l’Europe – semblent penser que les américains sont tous les mêmes et qu’il n’y a pas de pensée de gauche ici. Ce n’est simplement pas le cas. Les Américains semblent croire que l’Europe – sauf l’Angleterre – est unie contre eux ; ce qui n’est pas vrai non plus. Mon but principal dans ce blog est de commenter sur la politique américaine – et parfois française – en montrant les subtilités et les nuances que je ne trouve pas dans les journaux que je lis en ligne. Voila. Je suis fier d’une longue tradition américaine qui inclut John Dewey, Martin Luther King, Mark Twain, Franklin Roosevelt, Thomas Jefferson et Walt Whitman. Il y a cette Amérique ; mais il y a aussi l’Amérique de Bush, de Fox News, de Pat Robertson et du général Jackson. Je ne suis pas pour cette Amérique là, mais au nom de l’autre Amérique.
  3. J’aimerais aussi expliquer pourquoi mes articles et mon blog sont – pour le moment – signé avec un pseudonyme. La raison est relativement simple et innocente. Je suis prof de philo. J’enseigne la philo politique dans une fac à Washington DC où les étudiants sont naturellement plus intéressés par la politique qu’ailleurs. Pour les cours de mes étudiants de premières années, pédagogiquement, je refuse de leur parler de mes points de vue. Pour des étudiants plus avancés, je trouve le professeur doit – si nécessaire – expliquer pourquoi il maintient une telle ou telle position. Mais pour que mes étudiants de premières années apprennent à trouver leurs propres positions, je préfère cacher mes avis politiques. Les étudiants font des recherches sur leurs prof sur google et c’est pour cela que je n’avais pas mis mon nom sur le blog. Peut-être que je devrais et si quelqu’un veut le connaitre, qu’il m’écrive. Ce n’est pas un secret.

dimanche, décembre 18, 2005

Vidange de définition : libertaire

Le mot libertaire est utilisé différemment aux Etats-Unis et en France (ou en Europe en général). En Europe, quand on est libertaire, on est de gauche ; aux Etats-Unis, on est de droite.

Pour le résumer le plus simplement du monde, le libertarisme est une doctrine qui considère l’état – le pouvoir – comme l’ennemi de la liberté, surtout individuelle.

Il faut d’abord dire que le concept même du libertarisme ne fait pas parti du discours commun de la vie politique en France. C’est surtout un associé à la gauche anarchiste. Au dix-neuvième siècle, le terme était beaucoup plus utilisé. A l’époque, l’état était typiquement l’allié – voire même la marionnette de la noblesse et de l’aristocratie. Les forces de la gauche, ceux qui défendaient le peuple, se trouvaient presque toujours harcelés par l’état et les agents de l’état. Que ce soit à travers la police ou les lois, l’état protégeait les riches.

Il est bien entendu encore le cas que l’état – surtout aux Etats-Unis – est la marionnette des riches. Mais la révolution démocratique et les progrès socialistes du 19eme siècle ont aussi crée la possibilité de l’état de providence. Avec les caisses de retraites, la sécurité sociale et tant d’autres mesures « révolutionnaires » comme l’éducation publique gratuite et obligatoire, l’état au 20eme siècle a joué un rôle nouveau et inédit.

L’extrême gauche – surtout les anarchistes – restent méfiants de tout pouvoir étatique ; les socialistes et même les communistes – contrairement à ce que Marx pensait – se sont mis du coté de l’état. Marx considérait l’état comme une des puissances de la veille Europe, menaçant les travailleurs.

Aux Etats-Unis, le royaume capitaliste, le mouvement du libertarisme est fascinant. Au 19eme siècle et même au début du 20eme siècle, un bon nombre de gens d’extrême gauche et des syndicalistes sont encore présent sur la scène politique. Mais avec Franklin Roosevelt, le New Deal – en un mot, la socialisation des forces du marché et de la main d’œuvre – une partie de la droite américaine est devenue libertaire. Ils considèrent – encore aujourd’hui – l’état comme l’ennemi du progrès et du capital.

Ils sont presque tous chez les Républicains et haineusement dénonçait les Démocrates, surtout Clinton, pour « agrandir » l’état. Ils préfèrent un état minimaliste, petit, inefficace – l’état idéal serait l’état à l’heure de Katrina – s’occupant de sécuriser les bien privés – la vision e John Locke, le grand philosophe que les américains auraient aimé avoir.

Les libertaires américains détestent tout aide publique aux pauvres ; ils méprisent le secteur public ; ils considèrent l’impôt comme du vol. Ils veulent que l’on les laisse en paix.

George Bush était libertaire. C’est une vision très Texane, très Cowboy. Seul, dans le désert, l’homme qui lutte seul sans l’aide de personne.

Bush avait promis de réduire la taille et la puissance de l’état. Une fois au pouvoir tout a changé.

On dit que c’est le onze septembre ; il ne faut pas être dupe. Les libertaires américains se cachent derrière ce concept gauchiste nébuleux et l’utilise pour appauvrir le peuple, rendre toute distribution sociale ou économique impossible, mais quand il s’agit de leurs biens, ils sont tous en faveurs de l’état.

Ceux qui soi-disant détestaient un état puissant et grand sont les même qui supportent Bush qui a crée Homeland Security – une agence incompétente orwellienne. On vient d’apprendre que Homeland Security interrogent des élèves de la fac qui – par intérêt et pour la recherche – lisent des textes « dangereux » comme le petit livre rouge de Mao.

L’hypocrisie des Républicains continue à ce sujet :


Ce dernier point est vraiment fascinant ; encore plus fascinant c’est la réaction des Républicains. Au lieu de rester fidele – pour une fois – à des principes, ils défendent Bush ! (Alors que le pays est en général sous le choque, dégouté par ces pratiques, Bill Kristol, une marionnette de la droite nous a dit aujourd’hui, à la télé, chez Fox News, que non seulement Bush a raison, mais que si Clinton avait fait de même – violer des lois et les libertés civiques – on aurait pu empêcher le onze septembre.

Oui. C’est cela.


mercredi, décembre 14, 2005

Une comparaison fascinante du Royaume Uni et la France

Chez Ceteris Paribus, il y a ce poste vraiment intéressant sur le nombre de voitures incendiées en France et en Angleterre.

Les chiffres importants concernant l’invasion de l’Iraq

(D’après le quotidien Britannique The Independent)

$204.4 milliards : Le cout de la guerre pour les USA jusqu’à présent. £3.1 milliards pour le Royaume-Uni (jusqu’en mars 2005).
2,339 : Soldats des alliés mort
30,000 : Victimes Iraquiens (seulement une estimation)
0 :Armes de destructions massives trouvées
8% : Enfants Iraquiens souffrant de malnutrition grave
$35,819 million : Cout estimé pour la reconstruction d’après la banque mondiale
53,470 : Insurgés Iraquiens tués
67% : Les Iraquiens qui se sentent moins en sécurité à cause de l’occupation  
$343 : Le Salaire moyen d’un soldat Iraquien ; pour un soldat Américain en Iraq : $4,160.75
66 : Journalistes tués en Iraq. Journalistes tués pendant la guerre de Vietnam: 63
5 : Le nombre de ressortissant étrangers kidnappés chaque mois en Iraq
47% : Iraquiens qui n’ont pas un accès suffisant à l’électricité  
20% : Taux d’inflation en 2005
25-40% : De chômage (estimation en Nov 2005)
70% : Des Iraquiens pour qui les égouts fonctionnent mal
183,000 : Troupes Britanniques et Américains encore en Iraq
90 : Nombre d’attaques quotidiens par les insurgés en Novembre 2005 ; en Juin 2003 : 8
82% : Le pourcentage des Iraquiens qui sont résolument opposés à l’occupation
15,955 : Soldats Américains blessés

samedi, décembre 10, 2005

La question de l’avortement aux Etats-Unis

Parmi les tactiques efficaces – bien qu’odieuses – de la droite Américaine, il y a celle de l’avortement. Faire croire aux citoyens que c’est une guerre sainte, que voter pour la gauche serait l’équivalent de meurtre.

Se croyant religieux, les Américains se trouvent – nous dit on – divisés sur des questions morales : surtout l’avortement et la peine de mort. J’avais déjà mentionné que la peine de mort est plus pratiquée au sud des Etats-Unis, le bastion de la droite. Heureusement que l’hypocrisie ne tue pas ! Déjà, le sud est la région la plus obese du pays…si l’hypocrisie intellectuelle était si grave, ces gens seraient en voie de disparition.

D’après les sondages – et on retrouve le même résultat régulièrement – le pays n’est pas si divisé que ca. A en croire la droite, la majorité des américains ne sont non seulement contre l’avortement, ils sont « menacés » et « attaqués » par la gauche – des intellos éduqués qui s’habillent en noir, parlant des langues étrangères, qui « haïrait » l’Amérique.

(Est-ce possible que ce soit la haine qui balancerait l’obésité cardiaque?)  

Assez de plaisanterie…

Deux sondages récents sont d’intérêt :

1 – Environ 40% du pays aimeraient plus de restrictions sur l’avortement ; 40% pensent qu’il ne faut rien changer ; seulement 20 % pensent qu’il faudrait rendre tout avortement illégal.

2 – Un autre sondage nous dit que 26% pensent que l’avortement devrait toujours être permis ; 56% pensent qu’il devrait être parfois légal ; seulement 16% pensent que tout avortement devrait être illégal.

Donc au maximum une personne sur cinq se trouve dans la position que la droite – le clan Bush – décrit comme la pensée de la majorité, opprimée par une minorité gauchiste.

mercredi, décembre 07, 2005

Noblesse Oblige – Hitchens et la propagande (pas la sienne bien entendu)

Parmi les grands défenseurs de la guerre en Iraq, dans le monde Anglophone, il ya  le grand Christopher Hitchens. Avant le onze septembre, il était de gauche, désigné comme l’héritier intellectuel du grand Gore Vidal. Il avait publié un livre formidable sur les crimes de Henry Kissinger ; il avait écrit sur Orwell et sur le totalitarisme.

Et il y a eu le onze septembre.

Immédiatement après, il a écrit un édito dans « The Nation », un hebdomadaire de gauche. En bonne cause et bonne foi, il s’est attaqué à tous ceux qui excuseraient les attaques terroristes en les justifiant comme une revanche contre les Américains et la politique étrangère des Etats-Unis. Qu’importe la politique occidentale, il ne faut pas mettre Ben Laden et les occidentaux dans la même catégorie.

Depuis, il a démissionné du magazine « The Nation » et il est devenu un grand cheerleader pour Bush et compagnie.

Athée, ancien Trotskiste, il s’est mis à justifier la guerre en Iraq. Qu’importe les mensonges de Bush, d’après Hitchens, Iraq valait la peine d’être sauvé. Quand on peut, il faut se débarrasser des dictateurs.

Il faudrait parler des bêtises de Hitchens une autre fois. C’est vraiment triste de voir des intellectuels perdus. Il n’y a pas de doute que personne ne mérite Saddam ; mais il est aussi vrai qu’une guerre que cette guerre qui manque de crédibilité était à échouer.  J’avais déjà parlé des problèmes de symbolisme et de crédibilité.

Ce qui est plus intéressant, c’est de voir Hitchens – le grand défenseur de la guerre – critiquer la politique Américaine en Iraq.

Il vient de publier un nouvel article dans le quel il attaque sauvagement le Ministère de la Défense (DOD) et ses tactiques de la propagande. On avait récemment appris que le DOD avait payé les journaux Iraquiens pour publier de « bonnes nouvelles » à propos de l’Iraq.

Apparemment, c’est suffisamment odieux que même Hitchens en est dégouté. Comme il le dit clairement, on ne peut pas établir une démocratie si :

  1. La liberté de la presse n’est pas respectée.

  2. On essaie de bombarder Al Jazeera

  3. On tue régulièrement – même si c’est « accidentel » -- des journalistes Iraquiens

  4. On ment à son propre peuple

Mais bon…malgré tout, Hitchens ne peut pas s’empêcher de continuer à sa propre propagande. Il est en colère contre le DOD car ils gâchent la plus « noble des guerres ».


lundi, décembre 05, 2005

Une heureuse coïncidence :

Gore Vidal – un des plus remarquable figure de la gauche américaine – avait dit qu’il faudrait arrêter de parler de « complot » en politique. On ne vous prend pas au sérieux quand vous parlez de complot dans le registre démocratie. Alors, il propose, il faut parler d’heureuses coïncidences.

Alors que Mme. Rice est partie pour son voyage en Europe, où elle sera, espérons-le, interrogée à juste titre à propos des vols secrets de la CIA.  

Bien entendu, on sait qu’elle refusera d’en parler. Ce serait trop poli ; ce serait carrément démocratique.  

Bien au contraire, heureuse coïncidence, ce matin la première page des grands journaux nous annonçait que d’après Rice, les méthodes américaines ont déjà « sauvé des vies européennes », et que des attaques terroristes ont été avorté en Europe grâce à la CIA.

Elle va en fournir les preuves. Quelle bonne et heureuse coïncidence.

Joyeuse distraction

Encore une autre distraction…

Cette fois-ci, c’est la guerre de Noel. Comme je l’avais mentionné à propos de la soi-disant guerre des cultures dans le Kansas, la droite américaine – qui est vraiment brillante – arrive à trouver des distractions des plus stupides mais à la fois efficaces. En général, c’est la sécurité et le sexe. J’avais aussi mentionné le paradoxe de la chaine Fox…et ca continue avec Noel.

Etant un pays « religieux », Noel est compris différemment ici. Quand j’habitais en France, je ne me souciais jamais – comme les autres français – des fêtes religieux. Que ce soit Pâques, la Toussaint, ou Noel, j’étais content comme tout le monde d’avoir des jours féries.

Depuis que je suis aux Etats-Unis, clairement moyen-oriental, tout le monde me demande si je « fête » noël. Pourquoi pas ? J’aime les cadeaux et les jours fériés comme tout le monde. Mais la question est plus sinistre. Elle me demande pourquoi je fêterai noël, puisque je ne crois pas en Jésus,

Pour nous épargner de ce genre de chauvinisme, et essayant de respecter la diversité, la gauche américaine a essayé d’élargir Noel, d’en faire en sorte que ce ne soit plus une fête exclusivement chrétienne, mais une fête pour tout le monde. Au lieu de souhaiter « Merry Christmas » on suggeste l’expression « happy holidays » qui est l’équivalent de « bonnes fêtes » en France.  Maintenant, plusieurs villes ont proposé de ne pas avoir des sapins de noëls mais des sapins de fêtes.

Bien entendu, la droite en profite. Fou de rage et de haine, ils ont déclaré que la gauche a commencé une guerre contre noël, contre les « valeurs » américains. Avec colère et fureur, ils ont envahi les chaines de télé et de radio. (Ce n’est d’ailleurs pas la première fois ; ils ont fait la même chose avant l’élection de Bush l’année dernière.)

De nouveau, les conservateurs vont épuiser l’espace politique avec cette nouvelle bêtise. Ils vont distraire tout le monde avec un faux débat, faisant croire à la classe ouvrière qu’elle est de nouveau attaquée par la gauche. Brillant. Sinistre. Républicain.

Une bonne question reste à poser : il est vrai que la majorité des américains sont chrétiens, n’est-il pas justifié qu’ils fêtent noël en tranquillité ?  

Oui. Ils en ont le droit. Comme un étranger dans ce pays, je suis content de respecter cette tradition. Mais il faut comprendre que noël est utilisé comme un symbole politique. De plus, puisque c’est un jour férié pour tout le monde, il n’est pas déraisonnable de ne pas l’imposer religieusement.

Encore une fois, ce n’est pas ca le problème de la droite. Ils aiment haire et provoquent plus de haine dans ce pays. C’est tout.  
  

vendredi, décembre 02, 2005

Elections par balles

On apprend qu’en Egypte, le parti d’opposition en Egypte n’a pas remporté de siège au parlement durant les élections, on sait aussi que la police du président Moubarak a tiré sur des électeurs dans des quartiers pro-musulmans.

Les pauvres Républicains et tous les Bushistes avaient tout simplement espéré voir une élection en Egypte, non pas avec de vrais choix, ni de vrai candidats, mais simplement honnêtes et sans intervention. Tirer sur les électeurs…c’est probablement pas ce qu’ils avaient en tête.

Perception Politique

La question de la perception en politique est incontournable. Ceux qui comprennent mal le rôle clé de l’image, du symbolisme en politique, ils sont condamnés à l’avance.

D’après un sondage des pays arabes :

81% des gens pensent que la guerre en Iraq ne mènera pas à paix

58% pensent que la guerre joue contre les forces démocratiques

Seulement 6% pensent que la chute de Saddam en valait la peine !

Seulement 6% pensent que la démocratie était le but de la guerre

76% pensent que le but était le pétrole

68% pensent que le but était d’aider Israël

Ce que ces chiffres prouvent, à mon avis, que :

  1. Le monde (surtout) comprend mal les politiciens américains. Je suis absolument persuadé que Bush et compagnie croient sincèrement et honnêtement qu’ils veulent libérer – et aussi libéraliser – Iraq. Leur but est de rendre Iraq un pays démocratique stable. Ce but profiterait les Iraquiens – c’est en effet un des buts, qu’on le croit ou non. Ce but permettrait aussi l’expansion des marchés dans la région, que Bush associe – encore une fois sincèrement dans sa petite tête – à la liberté. En associant la liberté et le libéralisme du marché, on a ce résultat. Si les américains étaient aussi profondément soucieux du profit et du pétrole, cette guerre aurait été menée autrement. La politique américaine est un mélange d’idéalisme naïf de démocratisation du monde à l’américaine et une volonté d’expansion du marché économique mondial, qui bien entendu bénéficierait les compagnies américaines en premier.

  2. Aussi, ces chiffres prouvent à quel point les américains, surtout ceux de ce gouvernement, comprennent mal les effets symboliques du pouvoir. Je pense que cette guerre était condamnée avant même le début car elle faisait face à une résistance historique. Jamais dans l’histoire du monde n’ont tant de gens – des millions – se sont mis à manifester dans les rues de tous les continents du monde, à la fois, pour dénoncer une politique, comme on l’a vu en Février 2003. Bush et ses conseillers pensaient qu’une fois que l'Iraq serait libéré, tout le monde verrait que leurs intentions étaient simples et claires. Mais ce qui est clair est que non seulement le monde arabe n’a pas apprécié la guerre, mais il a une opinion encore pire des américains.

Fallait le faire.


  

Le millième, encore une fois…

Il est presque deux heures du matin sur la cote est des Etats-Unis, huit heures du matin à paris. Le millième condamné à mort. Sans un pardon de dernière minute, Kenneth Lee Boyd sera exécuté dans quelques minutes au Caroline du Nord. A 2h du matin.

jeudi, décembre 01, 2005

Et le cauchemar continue…

Deux autres membres de la coalition vont retirer leurs troupes de l’Iraq. La Bulgarie et l’Ukraine vont retirer 1250 soldats au total au mois de décembre. Bien que 1250 ne soit rien comparé à la présence Américaine, ou même Britannique, c’est la preuve que cette coalition n’était jamais rien qu’un mélange de pays forcés à coopérer et d’autres pays menés par des politiciens aussi intelligent et conservateur que Bush.

Entre temps, on a appris que les « alliés » -- surtout les américains – ont payaient les journaux irakiens pour publier de « bonnes nouvelles » !

Et quatre autres soldats américains sont morts aujourd’hui. Et le cauchemar continue…
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